L’idée première de ce projet est d’imbriquer deux milieux à priori opposés, afin de raconter une nouvelle histoire. Le point de départ est à chaque fois une vue de l’intérieur d’une piscine parisienne, lieu en général physiquement clos. L’idée est, comme le font les usagers et le personnel, d’amener le monde extérieur vers la piscine et inversement…
La détente et/ou la fatigue, la « bonne » fatigue, le changement de sensation, l’impression de voler (les astronautes ne s’entraînent-ils pas pour se préparer à l’apesanteur en effectuant les exercices dans l’eau ?) amènent ces possibilités de rêve à la portée de presque tous. Le bain peut être aussi un moment privilégié où l’on fait un retour sur soi, ses sensations, son état. Ce monde extérieur peut être réel ou imaginaire, inspiré ou non d’une œuvre artistique. Evoluer dans l’eau permet de se dépenser mais le milieu aquatique est également propice à la rêverie. Le corps dans l’eau perd ses repères habituels. Le réel et l’imaginaire, l’extérieur et l’intérieur, l’aquatique et le non aquatique se mélangent dans cette « fusion » de deux mondes où l’ambiguïté règne.
La démarche
L’idée était de photographier les piscines choisies lors d’un repérage pendant la période de fermeture au public.
Grâce à ses supports, des idées scénographiques sont nées. La scénographie « réelle » a pu être mise au point en revenant une deuxième fois à la piscine et en tenant compte du monde « extérieur » également photographié.
Pour la plupart des photos nous avons fait appel à des modèles, qui sont majoritairement des personnes travaillant en tant qu’EAPS à la Ville de Paris. Les photos ont été prises le lundi matin sans gêner le fonctionnement de l’établissement avec les autorisations préalables de prise de vue. Partout, nous avons été bien accueillis. Nous avons montré le projet aux personnes travaillant sur place (AT, EAPS et AM) qui nous ont encouragés à persévérer.